Le travail est un esclavage consenti et il doit être aboli
Vendredi 21 janvier 2022 - Ombre et lumière
J'ai donc aboli le travail (sourire) en 2015, avec mon premier calendrier, en 8 fêtes laïques ! Exit la défunte fête du travail, place à la Fête de l'Humanité le 1e mai : droit de tout être humain, non pas à un travail, mais à un revenu, permettant de se loger, de se nourrir, de s'habiller, droit à la santé, à l'éducation, à la culture, ne serait-ce qu'un accès Internet.
Melbourne, Australie - Photo by Mitchell Luo on Unsplash
La richesse de quelques-uns dépend du travail des autres, de beaucoup d'autres. Ce travail est un esclavage consenti, par la raison du plus fort et avec le chantage, car il faut bien avoir un travail rémunéré pour assurer sa subsistance, celle de sa famille.
Est-ce qu'il faut sortir de Polytechniques ou de l'ENA pour avoir le droit de vivre normalement ? Ou bien est-ce qu'il faut être assez malin ou maline pour savoir exploiter le travail des autres (beaucoup d'autres) ?
La planète appartient-elle à une caste de gens qui ont réussi à s'enrichir quels que soient les moyens, qui s'estiment supérieurs aux autres et qui disposent de tous les droits en leur faveur ?
La plupart des gens ne demande qu'à participer à l'effort collectif nécessaire à la vie en société. Mais pas dans les conditions totalitaires du capitalisme. La plupart des gens veulent exister, s'épanouir, ils ne veulent pas être détruits dans une relation de servitude.
Economie capitaliste et surpopulation ont conduit inexorablement à l'injustice, à la destruction de l'environnement, à la pollution, aux catastrophes climatiques, mais aussi à la survie d'une partie des populations à travers le monde.
Quels que soient les discours sur "l'économie" et sur l'impossibilité de résoudre les problèmes planétaires, la pandémie de coronavirus nous oblige à constater la réalité : avec le confinement au printemps 2020, d'une part l'activité économique s'est brutalement effondrée, d'autre part on a pu constater dans les villes comment une partie de la pollution a disparu comme par magie. On a constaté aussi les conséquences désastreuses de la destruction, avec acharnement depuis des années, du service public.
Place dans le Quartermile à Édimbourg - Photo by Rayan de Zeeuw on Unsplash
Vous trouvez normal qu'un virus prive les gens de la rémunération qui leur permet de vivre ? Quel rapport entre la santé des gens et la satisfaction de leurs besoins vitaux ? Quel rapport entre la maladie et l'économie ?
Le libéralisme est aussi, pour reprendre ses propres termes, un gaspillage de ressources humaines. De nombreuses personnes jetées à la rue sont réduites à l'inactivité et au découragement, après avoir subi la pression dans l'entreprise. De nombreuses personnes font beaucoup plus que leur travail, parfois en cumulant les heures : infirmiers et infirmières, agricultrices et agriculteurs, policiers et policières, instituteurs et institutrices. Et pourtant elles et ils sont mal rémunérés. La liste est longue des gens passionnés par leur activité, des personnes altruistes. Il a suffi que le travail cesse avec le confinement pour constater comment une partie de la population s'est réveillée, a réagi à la catastrophe, comment les gens ont eu envie d'être utiles, généreusement, gratuitement.
Vivre en sécurité et liberté, avec logement et rémunération permettant de vivre normalement. Possibilité de s'épanouir en exerçant le métier de son choix ou en suivant sa passion pour telle ou telle activité. Qu'on soit homme ou femme, pouvoir être artiste, altruiste (agir pour les autres), inventeur, chercheur, pouvoir informer, créer, participer à la vie en société.
Quand l'économie capitaliste est basée sur l'accumulation de richesse par le travail des autres (beaucoup d'autres), une nouvelle économie pourrait être basée sur les activités des êtres humains sur Terre, l'argent n'étant qu'un moyen commode pour les échanges de services ou de produits. Avec le capitalisme, l'argent suit les cours de l'offre et de la demande et les flux d'argent sale se concentrent dans quelques comptes bancaires, comme au Casino.
Chaque individu doit pouvoir vivre normalement dans un monde en paix, quels que soient les aléas de l'économie. Pour cela, il faut changer la loi et le modèle économique en faillite.
Que vaut l'économie, quand en France il y a 12 millions de pauvres ?
Un autre monde est possible, fondé sur le droit de tout être humain à vivre normalement, le droit pour chacun et chacune de vivre à son idée, en liberté encadrée par la loi et la justice, nécessaires pour la vie pacifique en société.
Citations et lien
- "... les tyrans, plus ils pillent, plus ils exigent, plus ils ruinent et détruisent, plus on leur baille, plus on les sert, de tant plus ils se fortifient et deviennent toujours plus forts et plus frais pour anéantir et détruire tout..." Le Discours de la servitude volontaire, Étienne de La Boétie,1576.
- "... pour le profit de quelque ambitieux, [la société et les lois] assujettirent désormais tout le genre humain au travail, à la servitude et à la misère..." Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, Jean-Jacques Rousseau, 1755.
- Mon nouveau calendrier en 11 fêtes laïques.
- Haut -