Menu
Planète Terre
Vivre en paix

Paysages couleurs

Père soleil et Mère terre, à moins que ce soit l'inverse

Samedi 23 janvier 2021 - Espaces nature

Âmes sensibles passez votre chemin, ce texte n'est pas pour vous (je cite de mémoire). Lisez plutôt mes contes, pour adultes ou pour enfants, ils sont nettement plus rigolos. Je ne suis qu'un vieil homme qui croit que tout va disparaître avec lui. C'est ridicule. D'ailleurs tout ce que je dis par la suite dans cet article est ridicule. C'est une question de sélection d'informations, souris blanche, souris grise, optimisme, pessimisme.

Et bien voilà, actuellement je suis pessimiste. Comme vous pouvez le penser, c'est idiot. Vous avez raison, il y a tout lieu d'espérer, de croire en Dieu si on ne peut rien espérer des humains.

Actuellement, les sociétés se clivent en communautés qui veulent chacune imposer sa façon de vivre et de penser à tous les autres. Comportement typique des sociétés qui s'effondrent. Ne faudrait-il pas, au contraire et au-delà des divergences, des incompréhensions, se rassembler, rassembler les compétences et les énergies pour résoudre les problèmes ?

En période d'abondance, les sociétés sont incapables de partager les richesses de façon égalitaire : c'est la loi du plus fort, du plus malin, c'est la loi du pillage des ressources, c'est la loi du profit, du capital, du trésor amassé et planqué.

En période de catastrophe, comment voulez-vous que les sociétés deviennent tout à coup généreuses et solidaires, partageant de façon équitable, l'eau, l'air, les ressources, l'énergie ? On peut toujours espérer un miracle, si tout le monde se met à prier le bon dieu. Mais voilà : c'est lequel ? le bon. Je vous laisse chercher.

Dès maintenant, il faudrait économiser les ressources non renouvelables pour les générations futures. C'est dire qu'on pourrait (ou qu'on aurait pu) retarder l'échéance de la fin des ressources pour quelques générations supplémentaires. La seule ressource disponible pour les générations futures, c'est le soleil qui fournit l'énergie nécessaire aux êtres vivants. Et plus que cela : la beauté de la nature sous toutes ses couleurs, éclairée par le soleil. La lumière. Le plaisir de se chauffer au soleil. Le système solaire, c'est aussi sur Terre, le jour, la nuit et les cycles du temps.

Torres del Paine, Chili

Torres del Paine, Chili - Photo by Kurt Cotoaga on Unsplash

Le soleil rend possible un monde agréable pour tous, ce qui n'est pas le cas de la destruction systématique dans laquelle se complaisent nos sociétés stupides. Les êtres humains sont intelligents, mais cette intelligence individuelle disponible est réduite à une bêtise collective désastreuse, par la loi du plus fort, par la cupidité armée de quelques personnes et la complicité ou le fatalisme de beaucoup d'autres.

La pénurie augmente les comportements collectifs de prédation et la violence. Chacun fait ses provisions et, en temps de couvre-feu, les plus malins développent le marché noir. Dans très peu de temps, l'eau, l'air respirable, les cultures, les ressources précieuses, les espaces les plus vivables seront aux mains d'une minorité fortement armée. C'est déjà ce qu'on peut constater, alors que les basses terres ne sont pas encore submergées par les océans et que les problèmes alimentaires ne sont pas encore catastrophiques pour tout le monde.

Coucher de soleil en Inde

Coucher de soleil en Inde (Chennai, Tamil Nadu) - Photo by novi raj on Unsplash

Père soleil et Mère terre qui êtes aux cieux, à moins que ce soit l'inverse Mère soleil et Père terre perdus dans l'immensité du vide sidéral, je vous souhaite un bon voyage galactique, tic tac tic tac, avant disparition de l'éphémère humanité.

Quelques millions d'années d'humanité, 13 000 ans d'homme sage sédentarisé, 2 ou 3 siècles de technologie, comparés à combien de milliards d'années de l'univers ? Peut-on parler de la disparition de quelque chose qui n'a jamais existé : l'humanité ?

Je vous entends protester : ou qui n'a pas encore existé. Trop drôle.

Nostalgie, Jacques Bouchut, janvier 2021

Article publié le 23 janvier 2021 sur Feuilles d'automne


- Haut -